André Herrero, « le grand », ex-joueur du XV de France mais surtout figure emblématique du RC Toulon, dont il a été joueur, entraîneur et président, est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi 24 octobre à l’âge de 87 ans, a annoncé le club varois via un communiqué vendredi.
« C’est avec une immense tristesse que le Rugby Club Toulonnais a appris le décès d’André Herrero (…) “Grand” il l’était autant par son talent que par son comportement exemplaire, sa droiture et son amour du maillot rouge et noir », souligne le club de la rade dans le communiqué.
Né à Puisserguier (Hérault) et frère aîné de Bernard et Daniel, l’ancien deuxième ou troisième ligne avait fait les beaux jours du RC Toulon sur les terrains entre 1955 et 1971, après avoir été formé au RC Corse de Toulon. Après un passage au Racing Rugby Club de Nice, André Herrero avait mis un terme à sa carrière de joueur pour devenir entraîneur puis président du club rouge et noir en 1991.
« Le grand » avait également été nommé manager du XV de France l’année suivante, lui qui avait connu 22 sélections avec le maillot bleu entre 1963 et 1967, avec la victoire dans le Tournoi des Cinq Nations cette dernière année.
À jamais au « Hall of Fame » du RC Toulon
Vice-champion de France à deux reprises, en 1968 et 1971, André Herrero avait remporté un Challenge Yves du Manoir avec Toulon en 1970 avant de connaître un titre de champion de France en 1992 en tant que président.
« Lors de la finale de 1971, blessé après avoir reçu un coup de pied dans le dos et malgré deux côtes cassées, André décida de revenir sur le terrain pour terminer le match. C’était ça, André Herrero : un modèle de courage, de combativité et de passion », lui a rendu hommage le club toulonnais.
Jamais loin du Stade Mayol et de l’équipe rouge et noir, André Herrero avait été intronisé au « Hall of Fame » du RC Toulon en avril 2023, aux côtés de sept autres joueurs, dont l’ex ouvreur anglais Jonny Wilkinson ou l’ancien demi de mêlée Jérôme Gallion.
André et Daniel Herrero avaient joué côte à côte la finale perdue en 1971 contre le grand Béziers de Raoul Barrière. Ils auraient également pu disputer ensemble la finale de 1968 perdue contre Lourdes, mais André avait écarté le petit frère turbulent qui ne venait plus aux entraînements, préférant participer aux manifestations du mouvement de Mai 68. Comme Daniel, André Herrero prendra position plus tard contre la montée du Front national dans le département du Var.