La France a connu un petit coup d’arrêt en Islande (2-2) avec une équipe largement remaniée, lundi à Reykjavik, mais sera qualifiée pour la Coupe du monde si elle bat l’Ukraine en novembre.
Il faut finir le travail. Avec 10 points en quatre matchs, les joueurs de Didier Deschamps auront une occasion de distancer définitivement les Ukrainiens (7 points), vainqueurs lundi de l’Azerbaïdjan (2-1), le 13 novembre à Paris. Mais il faudra en faire plus qu’à Reykjavik.
Malgré un but de Christopher Nkunku (63e) et le premier de Jean-Philippe Mateta (68e) en sélection, les Bleus se sont laissé surprendre sur une faute de déconcentration et ont permis à l’Islande d’égaliser par Kristian Hlynsson (70e), parti seul défier Mike Maignan, capitaine d’un soir.
Les joueurs de l’île de glace et de feu menaient déjà au bout d’une première mi-temps très pauvre des Tricolores, grâce à Victor Palsson (39e).
Premier but pour Mateta
L’équipe avec sept changements par rapport à la victoire contre l’Azerbaïdjan (3-0) a mis une mi-temps à se mettre véritablement en marche. Déjà vendredi il avait fallu un exploit personnel de Kylian Mbappé juste avant la pause pour débloquer un match figé.
Mais cette fois le capitaine n’était pas là. Touché en fin de rencontre contre l’Azerbaïdjan, son forfait s’est ajouté à l’absence de l’autre joyau français, le Ballon d’or Ousmane Dembélé, touché dès le premier match des qualifications. Sans eux, sans Désiré Doué ni Bradley Barcola aussi blessés, les Bleus manquent de créativité.
Leurs remplaçants ont vécu un match contrasté. Mateta, pour sa première titularisation, trois jours après sa première sélection, s’est longtemps montré trop imprécis, mais il a marqué son premier but sur un centre parfait de l’entrant Maghnes Akliouche.
Nkunku aussi a beaucoup patiné avant de signer un but superbe, d’une frappe enveloppée au bout d’une action solitaire. Le nouveau joueur de l’AC Milan, rappelé pour la première fois depuis onze mois, a marqué son deuxième but en 16 sélections. Le premier remontait à un an contre Israël.
Trou de concentration
En revanche Florian Thauvin ne sort pas gagnant de cette soirée. Flotov, la belle histoire du match précédent avec son but en ciseau, n’a pas percuté, malgré une seconde période de meilleure facture. Son remplaçant Akliouche a réussi une passe décisive.
Seul titulaire régulier de la ligne d’attaque, Michael Olise, qui devait une revanche après sa terne rencontre face à l’Azerbaïdjan, a semblé encore une fois à court d’idées.
Les Français se sont créé d’autres occasions, ils auraient pu égaliser plus tôt avec deux frappes coup sur coup, une tête plongeante d’Eduardo Camavinga repoussée par le gardien Elias Olafsson suivie d’un tir de Mateta sur le défenseur Mikael Ellertsson (45e+ 3). Si l’attaque a connu des ratés, la défense n’a pas brillé non plus. À 2-2, les Bleus ont encore poussé mais sans réussite.