Depuis la démission du premier ministre Sébastien Lecornu le 6 octobre 2025, la France traverse une nouvelle crise politique majeure ©AFP - Stéphanie Lecocq
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Depuis la démission de Sébastien Lecornu de son poste de premier ministre le 6 octobre 2025, et son retour à ce même poste depuis le vendredi 10 octobre 2025, la France est plongée dans un malaise démocratique inédit dans l'histoire de la Ve République. Alors comment doit-on qualifier cette crise ?

Avec
  • Marie-Anne Cohendet, constitutionnaliste, professeure de droit public à Paris I - Panthéon-Sorbonne, spécialiste des institutions de la Ve République
  • Bastien François, politiste, professeur de science politique à Paris I

Si nous devions tirer un bilan de cette semaine politique en France, nous pourrions dire en quelques mots : tout ça pour ça ! Comme un sentiment d’un retour une semaine en arrière, puisqu’il aura donc fallu attendre vendredi soir, 21 h 59 pour que le président Emmanuel Macron nomme à nouveau Sébastien Lecornu premier ministre, celui-là même qui avait démissionné lundi, celui-là même qui avait dit ne pas souhaiter être renommé à Matignon… Le moine soldat, comme il s’est qualifié lui-même, a donc accepté, par devoir, de former un nouveau gouvernement en toute vitesse, de présenter lundi 13 octobre 2025 un budget et tout cela sous les critiques des oppositions, déjà prête à le censurer. Seuls les LR devraient lui apporter son soutien, le PS ayant tout conditionné à une suspension de la réforme des retraites.

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Alors comment qualifier ce trouble politique que la France traverse depuis une semaine, et plus largement depuis les législatives de 2024 ? Doit-on parler de crise politique ou démocratique ? D'une crise de régime ? D'une crise institutionnelle ? Comment faire évoluer la constitution de la Vᵉ République sur le long terme ? Pour en parler et tenter d'y répondre, Marie-Anne Cohendet, professeure de droit à la Sorbonne et Bastien François, politologue, professeur de science politique à la Sorbonne.

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