Les Montagnes hallucinées : l’horreur selon H.P. Lovecraft

Un livre culte au programme du Book Club, le dixième épisode d'une série que vous pouvez réécouter sur le site de France Culture et que nous consacrons à tous ces ouvrages qui ont créé autour d'eux un lectorat fervent, une communauté de fidèles et de passionnés. Aujourd'hui Les montagnes hallucinées de Howard Philips Lovecraft, très court roman de cet écrivain américain né en 1890 et mort en 1937, initialement publié dans trois numéros du magazine Astounding Stories en 1936.. Les manuscrits originaux ont été rédigés au dos de plusieurs enveloppes de sa correspondance. Leur facsimilés paraissent aux éditions des Saint Pères et nous donnent l'occasion de parler de cette grande expédition mythique, en compagnie de nos invités, David Camus, auteur et traducteur de l'intégrale de Lovecraft aux éditions Mnémos, et qui a rédigé la préface du manuscrit des Montagnes hallucinées aux éditions des Saints Pères et Christophe Thill, spécialiste de l’oeuvre de Lovecraft et auteur d’un Guide Lovecraft paru aux éditions ActuSf.

À écouter

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La note vocale

La question de Clément @clement.livres à David Camus : "La nouvelle des Montagnes Hallucinées, c'est ma préférée de Lovecraft. C'est celle où j'ai lu le plus ce mélange de peur et de fascination, d'envie de savoir ce qu'il y a au-delà. Et toute la nouvelle est construite comme ça, on repousse les limites, on repousse la frontière. Et ça fait de plus en plus peur, on s'enfonce de plus en plus loin, jusqu'aux portes de la folie, finalement. Dans cette nouvelle, ce qui m'a frappé, 'est l'énorme présence scientifique. On a des géologues, on a des paléontologues, on nous parle de géographie, on nous donne des coordonnées précises, on nous parle d'experts en forage. Et donc, cet univers scientifique, c'est ce qui nous entraîne, finalement, jusqu'à la folie finale. Alors, je me suis demandé, comment vous avez appréhendé ce scientifique ? Comment vous vous y êtes confronté ? Est-ce qu'il y a eu un travail particulier à faire ? Et puis finalement, quelle est la place du scientifique dans cette nouvelle par rapport aux autres œuvres de Lovecraft ?"

David Camus s'explique : "Pour ce qui est des scientifiques dans Les montagnes hallucinées, Lovecraft a toujours été fasciné par ça. Par exemple, il est fasciné par Einstein. Ce n’est pas une nouveauté, mais déjà adolescent, il écrivait, il a fait une petite gazette sur l'astronomie, il écrit sur les étoiles, il avait un petit atelier de chimiste et il faisait des expériences chez lui. Il a toujours été fasciné par ces choses-là et ça a toujours été très présent chez lui. Alors, ce n'est pas contradictoire avec un sentiment de poésie. Simplement, ça l'accompagne et peut-être même que ça la souligne, ça la met en valeur."

À écouter

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Le grand Jeu des pages musicales

Comme chaque jour en fin d’émission, l’heure est venue de jouer à notre grand jeu des pages musicales. Pour jouer avec nous, c’est très simple : si vous repérez, au gré d’une de vos lectures, un passage qui évoque un morceau de musique, prenez-le en photo ou relevez le texte par écrit, et envoyez-le-nous via le compte Instagram de l’émission ou sur notre mail "[email protected]".

Aujourd’hui, on doit la trouvaille à Thomas R. Via le mail du Book Club. Il s’agit d’un passage de La peste d’Albert Camus (Folio/Gallimard)

Archives

S.T. Joshi, émission La méthode scientifique, Nicolas Martin, France Culture, 07/06/2019

Francis Lacassin, émission Tribune des critiques, France Culture, 19/12/1969

Références musicales

Alberto Wolf, Tekeli-Li

Ligeti, 10 pièces

Ligeti, Volumina pour orgue

Cab Calloway, Saint James Infirmary

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