Le 25 octobre 732, près de Poitiers, deux armées se sont affrontées : l'une menée par Charles Martel, l'autre par les forces arabo-berbères d'Abd al-Rahman.
- Michel Rouche, historien, professeur émérite des universités
On raconte que certains événements peuvent influer sur le destin des hommes, et la bataille de Poitiers semble en être un exemple. Ce combat est resté dans l'Histoire comme un tournant, marquant un coup d'arrêt à l'expansion musulmane en Europe de l'Ouest.
Pourtant, comme l'explique l'historien Michel Rouche, spécialiste de la Gaule et du Moyen Âge, l'importance de cette bataille a été largement exagérée. En réalité, elle n'a pas été le point d'arrêt définitif des Arabes en Gaule, mais son impact symbolique s'est amplifié au fil du temps.
À l’époque, la Gaule mérovingienne est morcelée en principautés indépendantes, tandis que l'expansion musulmane, initiée après la mort de Mahomet en 632, continue de se propager. Charles Martel, en tant que maire du Palais, s'impose à la tête des troupes franques grâce à ses qualités militaires. Il devient ainsi le champion de la chrétienté, et l'homme de l'unité, sur le plan politique et religieux.
À écouter
L'émission est enrichie par une revue des textes de l'époque, issus du royaume franc et hors de ses frontières.
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