21 h 40 – Ce qu’il faut retenir
- Le premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu a entamé mardi d’ultimes négociations politiques, comme le lui a demandé le chef de l’État. Il a reçu lors d’une réunion dans la matinée les chefs des partis, à l’exception des représentants du RN et de Bruno Retailleau (LR), qui a préféré une rencontre bilatérale.
- La gauche continue de réclamer un premier ministre de ses rangs, tandis que le RN et LFI appellent à la dissolution de l’Assemblée nationale. De son côté, Édouard Philippe (Horizon) demande au président de la République de convoquer une présidentielle anticipée après l’adoption du budget.
- Emmanuel Macron a reçu dans l’après-midi les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat. Selon le Canard Enchaîné, les préfets auraient reçu la consigne « de se tenir prêts » pour d’éventuelles élections législatives fin novembre.
- Dans un entretien paru dans la soirée, Élisabeth Borne a fait savoir que l’exécutif était prêt à ouvrir la porte à une « suspension » de la réforme des retraites.
21 h 36 – La suspension de la réforme des retraites « possible », dit Glucksmann
Le leader de Place publique et eurodéputé Raphaël Glucksmann a déclaré mardi que la suspension de la réforme des retraites devenait « possible », après avoir rencontré le premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu. « La suspension de la réforme des retraites, c’était impossible il y a quelques jours encore, aujourd’hui ça devient possible », a-t-il déclaré à sa sortie de Matignon.
« Il y a un chemin, peut-être pour obtenir cette suspension. C’est le sens d’une interview qui a été donnée » par l’ancienne première ministre Élisabeth Borne « et c’est aussi ce qui nous a été dit dans le bureau », a-t-il ajouté, en précisant que Sébastien Lecornu avait « ouvert la porte » mais que cela demandait à être « précisé ».
21 h 25 – La CGT se réjouit après la volte-face d’Élisabeth Borne
« La volte-face (d’Élisabeth Borne) est un aveu : la réforme des retraites est un échec », a réagi la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet après les propos de la ministre démissionnaire de l’éducation qui s’est dite ouverte à une « suspension ». « Même Élisabeth Borne qui avait porté cette réforme ouvre aujourd’hui la voie à une suspension », a-t-elle affirmé dans une déclaration écrite.
20 h 38 – Borne ouvre la porte à une « suspension » de la réforme des retraites
La ministre démissionnaire et ancienne première ministre Élisabeth Borne s’est dite mardi ouverte à une « suspension » de la très décriée réforme des retraites qu’elle avait fait adopter en 2023, dans une interview au Parisien.
« Si c’est la condition de la stabilité du pays, on doit examiner les modalités et les conséquences concrètes d’une suspension jusqu’au débat qui devra se tenir lors de la prochaine élection présidentielle », a-t-elle déclaré. « Dans le contexte actuel, pour avancer, il faut savoir écouter et bouger », a-t-elle ajouté, préconisant ce geste en direction de la gauche.
20 h 01 – « Les instances européennes regardent » la France, dit Lagarde
Toutes les instances européennes « regardent attentivement l’évolution actuelle » de la situation politique française, a déclaré mardi la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde, au lendemain de la démission surprise du premier ministre français Sébastien Lecornu.
« Je pense que toutes les instances européennes regardent attentivement l’évolution actuelle et espèrent vivement que des chemins seront trouvés pour respecter les engagements internationaux, notamment en matière de soumission de budgets », a avancé Christine Lagarde, interrogée sur le sujet lors d’un événement à Paris organisé par Business France.
19 h 07 – Le groupe socialiste gagne une nouvelle députée
La députée de l’Ariège Martine Froger, jusqu’ici membre du groupe centriste indépendant Liot, a annoncé mardi avoir rejoint en tant que membre apparentée le groupe socialiste à l’Assemblée nationale, qui a ainsi gagné trois élus en moins de deux semaines. Le groupe PS est désormais fort de 69 députés, soit seulement deux de moins que La France insoumise, le premier groupe de gauche au Palais-Bourbon.
« Ce choix marque ma volonté de contribuer à la reconstruction d’une gauche de gouvernement crédible », a écrit Martine Froger dans un communiqué. « Les divergences de fond qui pouvaient exister avec la direction du Parti socialiste sont désormais dépassées. Il me paraît donc naturel de retrouver ma famille politique », a-t-elle ajouté.
18 h 45 – Le RN et LFI appellent les citoyens à s’inscrire sur les listes électorales
Sur les réseaux sociaux, le Rassemblement national, anticipant et appelant de ces vœux la dissolution de l’Assemblée nationale, publie déjà des visuels de campagne appelant les citoyens à s’inscrire sur les listes électorales. « Le changement passera obligatoirement par les urnes », écrit sur X le député RN du Pas-de-Calais, Bruno Gilde.
Même stratégie du côté de la France insoumise qui appelle ses soutiens à s’inscrire sur les listes électorales, avec un mot d’ordre « je vote, ils dégagent ». Pour la députée insoumise Danièle Obono, pas de doute : « les 48 heures données à Lecornu, ce sont les 48 heures données aux députés pour se préparer. (…) Nous, on est prêt », a-t-elle déclaré dans les couloirs de l’Assemblée.
17 h 54 – Macron a rencontré les présidents des deux chambres
Selon l’entourage du chef de l’État, Emmanuel Macron a reçu mardi après-midi les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher.
Ils ont été reçus « séparément », indique-t-on de même source sans préciser le but de l’entretien. En vertu de l’article 12 de la Constitution, le chef de l’État doit consulter les présidents des deux chambres s’il veut dissoudre l’Assemblée nationale.
17 h 43 – LFI estime se rapprocher de son « objectif »
L’appel à une démission planifiée d’Emmanuel Macron, lancé ce matin par son ancien premier ministre Édouard Philippe, « rapproche » La France insoumise de « son objectif », à savoir le départ du chef de l’État, a estimé Jean-Luc Mélenchon.
« Notre cible, c’est le président de la République. Et pour l’instant, nous nous rapprochons de l’objectif qu’on s’est donné, à savoir son départ », a indiqué le fondateur de LFI.
17 h 24 – De possibles législatives les 16 et 23 novembre ?
En cas d’échec des « ultimes négociations » menées par Sébastien Lecornu, les préfets auraient déjà reçu la « consigne officieuse de se tenir prêts pour de nouvelles législatives les 16 et 23 novembre », d’après des informations du Canard Enchaîné.
17 h 12 – La Nouvelle-Calédonie, une priorité pour Lecornu
Sébastien Lecornu a proposé au « socle commun » de la droite et du centre de « concentrer » les négociations sur deux sujets, le budget et l’avenir de la Nouvelle-Calédonie. L’urgence autour de l’archipel tient à la proposition de loi organique visant à reporter les élections provinciales, condition indispensable à la mise en œuvre de l’accord de Bougival signé en juillet entre les non-indépendantistes, l’État et les indépendantistes.
Le texte devait être examiné fin septembre au Sénat, mais son examen a été repoussé faute de gouvernement. Il devait être de nouveau examiné au Sénat mercredi soir en séance publique, selon plusieurs sources parlementaires. Le temps presse : la loi doit être promulguée avant le 2 novembre, soit quatre semaines avant le scrutin prévu au plus tard le 30 novembre.
À défaut, les électeurs calédoniens seraient automatiquement convoqués pour renouveler les assemblées provinciales, ce qui compromettrait l’application de l’accord déjà fragilisé par son rejet par les indépendantistes du FLNKS.
16 h 54 – Le PS accepte l’invitation de Lecornu
Le patron du PS Olivier Faure a indiqué que son parti se rendrait bien à Matignon mercredi à 10 h 00, à l’invitation de Sébastien Lecornu, dans le cadre des ultimes négociations que le premier ministre démissionnaire a été chargé de mener.
« Tous les groupes de gauche hors LFI » ont répondu positivement à l’invitation, a-t-il précisé, indiquant qu’il allait de nouveau réclamer l’accession de la gauche à Matignon, car « le moment est venu de respecter le vote des Français ». Les Écologistes ont indiqué s’y rendre mercredi à 12 h 15, le PCF a confirmé également sa venue le même jour, sans horaire à ce stade, et Place Publique est attendu mardi soir, à 19 h 45.
16 h 47 – Faure et Retailleau au JT de France 2
Après avoir été invité au « 20 heures » de TF1 lundi soir, le premier secrétaire du PS Olivier Faure répondra aux questions de Léa Salamé sur France 2 ce mardi soir.
Bruno Retailleau, président des Républicains et ministre de l’intérieur démissionnaire, sera également au JT de France 2 ce soir, a annoncé le parti sur X.
16 h 29 – LFI ne participe pas aux consultations de Lecornu
La députée de La France insoumise Karen Erodi a annoncé sur X que Mathilde Panot et Manuel Bompard ne se rendraient pas à Matignon dans le cadre des consultations menées par Sébastien Lecornu.
« Nous n’irons pas. Nous n’avons rien à négocier avec la Macronie agonisante. Maintenant Macron doit partir, et vite ! », a écrit l’élue du Tarn.
15 h 53 – Retailleau et Wauquiez reçus séparément à Matignon
Le patron des Républicains Bruno Retailleau, qui a refusé de participer mardi matin à une réunion entre Sébastien Lecornu et les dirigeants du « socle commun » du centre et de la droite, sera reçu à 17 h 00 à Matignon, ont indiqué des sources Les Républicains.
Le patron des députés LR Laurent Wauquiez doit être reçu, séparément à 16 h 00 à Matignon, d’après des informations de LCI. À 18 h 00, le premier ministre démissionnaire, qui mène d’ultimes négociations avec les forces politiques autour du budget, s’entretiendra avec Laurent Panifous et Christophe Naegelen du groupe centriste Liot.
14 h 42 – La chute de Lecornu a « abîmé l’image » de LR
Le patron des députés LR Laurent Wauquiez a déploré que la chute du gouvernement de Sébastien Lecornu, provoqué par le président du parti Bruno Retailleau, ait « abîmé l’image » de « stabilité et de responsabilité » qu’incarnait son parti, lors d’une réunion de son groupe, a indiqué un participant.
« J’étais favorable à ne pas participer à l’exécutif, mais ce n’est pas pareil que de censurer ou de faire tomber un gouvernement », a expliqué l’élu de Haute-Loire qui avait effectivement affirmé dimanche que « les conditions n’étaient pas réunies » pour que les LR rejoignent Sébastien Lecornu.
14 h 22 – Une crise politique qui coûte cher
Selon l’OFCE qui a évalué les effets de l’incertitude ambiante, le coût de la crise politique depuis son démarrage en juin 2024 se chiffrera à la fin 2025 à 0,5 point de croissance, soit 15 milliards d’euros.
Le ministère de l’économie avait estimé fin janvier le coût de la censure du gouvernement de Michel Barnier et « l’instabilité qu’elle a générée » à 12 milliards d’euros, un chiffrage alors contesté par l’opposition.
13 h 50 – Le PCF exige un premier ministre « de gauche et écologiste »
« L’ensemble des forces politiques de gauche et écologistes réunies ce matin condamnent l’acharnement présidentiel à refuser le changement de cap politique demandé par nos concitoyens et concitoyennes », affirme le PCF sur X.
Il appelle Emmanuel Macron à nommer « enfin » à Matignon un premier ministre « qui composera un gouvernement de gauche et écologiste ». « Nous sommes prêts à gouverner ensemble pour mener une politique de progrès social et écologique et de justice fiscale où nous redonnerons toute sa place au Parlement », affirme le parti.
13 h 21 – Renaissance rejette l’idée d’une démission présidentielle
Les appels à la démission du président « n’ont pas de sens », écrit le parti d’Emmanuel Macron sur X, répétant les propos de Gabriel Attal ce matin. « Cela fragiliserait nos institutions, et ne résoudrait en rien la crise parlementaire. Ce qu’il faut aujourd’hui, ce n’est pas ajouter une crise à la crise. C’est régler la crise. »
12 h 50 – Le RN décline l’invitation de Lecornu
Marine Le Pen et Jordan Bardella ont décliné « l’invitation de Sébastien Lecornu » à se rendre à Matignon dans le cadre des ultimes négociations dont le premier ministre démissionnaire est chargé, a indiqué le Rassemblement national.
« Ces énièmes négociations n’ont plus pour objectif de préserver l’intérêt des Français, mais celui du président de la République lui-même », affirme le RN, ajoutant que les deux dirigeants du parti « réitèrent leur demande de dissolution de l’Assemblée nationale ».
12 h 32 – Olivier Faure dénonce les propos de Retailleau
« C’est un virage inédit », a dénoncé le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, sur X, en réaction aux propos de Bruno Retailleau qui, sur Europe 1 ce matin, a appelé à ne pas voter pour la gauche au second tour dimanche d’une législative partielle dans le Tarn-et-Garonne qui opposera une candidate PS à un UDR, le parti d’Éric Ciotti, soutenu par le RN.
« Pas une voix pour la gauche (…) c’est notre ligne », s’était justifié le président des Républicains, sans appeler à voter explicitement pour le candidat UDR. « Les Républicains n’ont jamais autant usurpé leur nom. La fusion entre la droite et l’extrême droite est entamée », a commenté Olivier Faure.
11 h 59 – Lecornu convie les « forces politiques » d'ici à mercredi
Sébastien Lecornu a proposé au « socle commun » de la droite et du centre de concentrer les négociations sur le budget et la Nouvelle-Calédonie, d’après un communiqué publié après une réunion avec Gérard Larcher, Yaël Braun-Pivet, Gabriel Attal, Édouard Philippe et Marc Fesneau.
Le premier ministre démissionnaire, qui invite chacune des forces politiques à le rencontrer entre mardi après-midi et mercredi matin, « a proposé de concentrer les discussions sur deux priorités (…) l’adoption d’un budget » et « l’avenir de la Nouvelle-Calédonie ». « Tous (les partis du « socle commun ») ont convenu de ces deux urgences, avec une volonté partagée de trouver une issue rapide », selon Sébastien Lecornu.
11 h 41 – Les Écologistes et LFI appellent la gauche à « agir ensemble »
Les Écologistes et LFI ont appelé mardi toute la gauche à « agir ensemble » pour porter un « programme de rupture au pouvoir », à la sortie d’une réunion boudé par le Parti socialiste.
« Nous nous adressons à toutes celles et ceux qui ont fait avec nous la NUPES et le NFP », ont écrit simultanément sur les réseaux sociaux la patronne des Écologistes Marine Tondelier et les dirigeants insoumis Mathilde Panot et Manuel Bompard.
« L’heure est grave : notre responsabilité commune est d’agir ensemble pour porter ce programme de rupture au pouvoir, en finir avec le macronisme et battre l’extrême droite », ont-ils dit, en ajoutant qu’une nouvelle réunion aurait lieu mercredi.
11 h 20 – Gabriel Attal ne souhaite pas la démission du président
Le patron des députés Renaissance, Gabriel Attal, a affirmé devant son groupe ne pas souhaiter la démission du président de la République, se démarquant d’Édouard Philippe qui en a émis le souhait, selon des participants à la réunion.
« Nous ne mêlerons jamais nos voix à ceux qui appellent matin, midi et soir à la démission du Président de la République et à une présidentielle anticipée », a affirmé l’ancien premier ministre, jugeant que « si un président démocratiquement élu et légitime pour aller au bout de son mandat peut être poussé à la démission, c’est tout notre équilibre démocratique qui serait fragilisé ».
10 h 46 – La Bourse de Paris toujours dans le rouge
La Bourse de Paris évolue toujours en baisse au lendemain de la démission surprise du premier ministre français Sébastien Lecornu, poussant les investisseurs à la prudence face à un nouvel épisode d’instabilité politique dans le pays.
Vers 10 heures, l’indice vedette CAC 40 perdait 0,44 % soit 34,73 points pour s’établir à 7 937,05 points. La veille, le CAC 40 a terminé en baisse de 1,36 % pour s’établir à 7 971,78 points.
La veille, l’actualité politique avait pris les investisseurs de court, et le CAC 40 avait brutalement chuté de plus de 2 % vers 10 heures.
10 h 29 – Deux réunions distinctes organisées à gauche
Les partis de gauche organisent deux réunions distinctes mardi matin pour tenter de trouver des solutions à la crise politique. La première réunit les Écologistes, La France insoumise, les partis unitaires de Génération. s et de l’Après (les anciens Insoumis qui ont créé leur propre mouvement après la « purge » des législatives 2024) et Lucie Castets. Elle a débuté à 9 h 00 dans un hôtel parisien.
Mais les socialistes n’y participent pas car ils se disent « en désaccord avec l’unique porte de sortie proposée par Jean-Luc Mélenchon à cette crise », à savoir la destitution d’Emmanuel Macron, selon le secrétaire général Pierre Jouvet. Fabien Roussel, le patron du PCF, a également indiqué qu’il ne s’y rendrait pas.
Une deuxième réunion doit se tenir à 10 h 30, avec le Parti socialiste mais sans LFI. Elle réunira également les partis unitaires (Écologistes, Génération. s, Après) et Fabien Roussel. Ce second rendez-vous, qui se tient en visioconférence, doit réunir « tous ceux qui veulent discuter d’un gouvernement de gauche », a indiqué l’entourage d’un des participants.
10 h 24 – Vallaud dénonce l’absence de compromis
« Les socialistes peuvent être l’une des solutions pour sortir le pays de l’ornière », a affirmé Boris vallaud sur France Inter. « Nous avons la parfaite conscience qu’il n’y a pas de majorité absolue hormis une : celle des députés élus dans le cadre du front républicain » a poursuivi le parlementaire des Landes.
« Je me suis demandé pourquoi il (Sébastien Lecornu, NDLR) ne nous avait jamais proposés de compromis, aucun accord. Mais parce qu’il était incapable de le faire avec son propre bloc central », a analysé mardi Boris Vallaud.
9 h 38 – Bruno Retailleau ouvert à un retour au gouvernement
Le patron des Républicains Bruno Retailleau a affirmé mardi qu’il ne fermait pas la porte à un retour de son parti dans le gouvernement, à condition qu’il s’agisse d’une « cohabitation » avec la macronie et que LR « ne se dilue pas » dans le camp présidentiel. Les Républicains sont prêts « à gouverner à une condition : c’est que ce soit un gouvernement que j’appellerai de cohabitation » avec la macronie, a affirmé Bruno Retailleau sur CNews.
La nomination, il y a un an, du LR Michel Barnier à Matignon est déjà « une forme de cohabitation », a-t-il dit, sans préciser s’il revendiquait le poste de premier ministre pour son parti. À l’inverse, il a qualifié l’équipe gouvernementale, présentée dimanche par Sébastien Lecornu et qu’il a fait voler en éclats en menaçant de démissionner, comme le reflet « d’une hyperprésidence » d’Emmanuel Macron.
9 h 22 – François-Xavier Bellamy veut un premier ministre « indépendant »
Sur France Inter, François-Xavier Bellamy a appelé à une « cohabitation » avec un « président de la République qui ne gouverne plus ».
« Nous ne revendiquons pas Matignon, nous n’avons pas gagné l’élection présidentielle » a expliqué le vice-président des Républicains. Mais « on peut imaginer qu’un un premier ministre indépendant soit nommé, quelqu’un qui ne soit pas issu du parti macroniste », a suggéré l’eurodéputé LR.
9 h 15 – Marc Fesneau critique Gabriel Attal
Le chef des députés MoDem Marc Fesneau a taclé mardi matin Gabriel Attal, après sa prise de distance avec Emmanuel Macron, estimant qu’il est trop « commode de s’acharner sur un seul homme » alors que la responsabilité se trouve à l’Assemblée.
« Il est très commode aujourd’hui de s’acharner sur un seul homme quand, au fond, c’est à l’Assemblée nationale qu’il faudrait essayer de trouver les solutions », a déclaré Marc Fesneau sur Public Sénat.
« Qu’est-ce qui fait chuter les gouvernements ? Ce n’est pas le président de la République (…) C’est l’incapacité que nous avons à trouver un terrain d’entente pour des choses aussi simples que de voter un budget », a-t-il ajouté, estimant que l’heure n’est pas à « régler ses comptes » ou « à avoir ce type de querelle ».
Il ne « faut pas » être dans « une forme d’ingratitude » alors que « nous sommes tous le produit d’une élection gagnée par un seul homme, Emmanuel Macron », a ajouté Marc Fesneau, appelant la classe politique « à ne pas chercher de bouc émissaire » mais « à trouver des solutions ».
9 h 04 – Le PCF absent à la réunion des Écologistes
« Il y a une sortie de crise possible, c’est qu’enfin, monsieur Macron nomme un premier ministre de gauche, qu’il permette à des responsables de gauche de mettre en place des mesures qui répondent aux besoins des Français », a avancé Fabien Roussel, sur franceinfo.
Le secrétaire national du PCF a indiqué que son parti n’irait pas à la réunion proposée par les Écologistes. Il prévoit de nouveaux échanges à 10 h 30, avec « l’ensemble des forces politiques qui partagent cette priorité ». Une réunion, qui ne compte pas LFI dans les parties prenantes.
9 h 01 – Jordan Bardella veut « devenir premier ministre »
Jordan Bardella, a répété mardi son appel à une nouvelle dissolution de l’Assemblée et affirmé qu’il « prendra ses responsabilités » en cas de législatives anticipées, avec une « très probable » candidature et une « main tendue » à la droite pour former une majorité si besoin.
« Si demain il doit y avoir des élections législatives, au regard de la gravité du moment, il est effectivement très probable que je sois candidat à des élections », a déclaré Jordan Bardella sur BFMTV et RMC. Des élections, que le parti à la flamme et ses alliés ciottistes de l’UDR sont « aujourd’hui en capacité de gagner », veut-il croire, persuadé que le « barrage républicain » qui a contrarié ses plans l’an dernier « est en train de prendre l’eau ».
« Je veux devenir premier ministre pour changer le quotidien des Français », a répété le président du Rassemblement national.
8 h 40 – Le Medef s’alarme du « décrochage »
Le président du Medef Patrick Martin a fait part mardi sur franceinfo de sa « colère » et de son « inquiétude » au sujet de la situation politique de la France. L’incertitude est telle, selon le patron du Medef, que « le décrochage » économique de la France « est enclenché » face à des pays comme l’Espagne, dont la croissance est « quatre fois supérieure à celle de la France cette année », ou l’Allemagne, dont « le gouvernement de coalition (…) prend des mesures de soutien massif aux entreprises ».
Déplorant des « débats » qu’il juge « très hors sol », le dirigeant à la tête de la première organisation patronale du pays appelle à « une prise de conscience collective » de la classe politique, alors que quatre chefs de gouvernement se sont succédé en moins de deux ans et qu’aucun consensus ne semble pouvoir être obtenu à l’Assemblée nationale.
Le coût de « l’indécision politique » a « été chiffré à 9 milliards de produit intérieur brut de moins cette année » relève Patrick Martin qui « pense que c’est le minimum » que pourrait coûter la situation.
8 h 25 – Édouard Phillippe veut une présidentielle anticipée
Édouard Philippe (Horizons), ancien premier ministre d’Emmanuel Macron, demande au chef de l’État de convoquer une présidentielle anticipée après l’adoption du budget pour « sortir d’une façon ordonnée et digne d’une crise politique qui nuit au pays ».
Face à « l’affaissement de l’État » qui n’« est plus tenu » selon l’ancien premier ministre, « la sortie de crise, c’est sur lui qu’elle repose ». « On ne va pas faire durer ce que nous vivons depuis six mois pendant dix-huit mois encore, c’est beaucoup trop long », a estimé sur RTL Édouard Philippe, évoquant « un jeu politique affligeant ».
7 h 14 – Rendez-vous à 9 heures pour les chefs de partis
Sébastien Lecornu entame mardi « d’ultimes négociations », à la demande d’un Emmanuel Macron toujours plus sous pression, pour « définir une plateforme d’action et de stabilité ».
Les tractations débuteront mardi à 9 heures, le premier ministre démissionnaire recevant des dirigeants du « socle commun », la fragile coalition entre le camp présidentiel et le parti de droite Les Républicains, dont les signes d’implosion l’ont poussé à démissionner.
Les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat seront aussi présents. Mais pas Bruno Retailleau, le président de LR et ministre démissionnaire de l’Intérieur, qui préfère des contacts bilatéraux avec Sébastien Lecornu, selon des sources de son parti.
6 h 21 – Olivier Faure réclame un « gouvernement de gauche »
Le patron des socialistes Olivier Faure, qui avait joué le jeu des négociations jusque-là et réclamait un nouveau vote parlementaire sur la réforme des retraites pour ne pas censurer, a demandé lundi soir sur TF1 « un changement de cap » avec l’arrivée d’un « gouvernement de gauche » à Matignon.
Une cohabitation également réclamée par la patronne des Écologistes Marine Tondelier, qui souhaite toutefois se préparer « à toutes les hypothèses ». Elle a ainsi proposé à « toutes » les formations de gauche, de se « réunir (mardi) à 9 heures dans un lieu neutre ».
Mais le PS a annoncé dans la soirée qu’il ne participerait pas « en présence de LFI », dont « l’unique porte de sortie à la crise » est la destitution du chef de l’État.
Quant au Rassemblement national, il ne trace lui aussi que deux chemins possibles : la dissolution « absolument incontournable », selon sa cheffe de file Marine Le Pen, et la « démission » d’Emmanuel Macron, qui serait « sage ».