Chez les gorilles des montagnes, les liens sociaux influencent la santé mais avec des effets variables selon le sexe. Cette nouvelle étude menée sur deux décennies révèle un équilibre subtil entre protection et vulnérabilité aux maladies.
Chez les humains, un bon réseau social est connu pour réduire les risques de dépression, de maladies chroniques et même de décès prématuré. Ces effets ont aussi été observés chez d’autres animaux sociaux comme les babouins, les dauphins ou encore les oiseaux. Pourtant, chez les gorilles, où les groupes sont flexibles et les relations sociales très variables d’un individu à l’autre, ce lien entre sociabilité et santé n’avait encore jamais été démontré de manière aussi précise.
Un équilibre entre coût et bénéfice
Grâce au suivi de gorilles des montagnes pendant deux décennies, une nouvelle parue dans PNAS révèle que les relations sociales ont un effet direct sur la santé des individus mais de manière contrastée selon le sexe. Chez les femelles, les liens forts sont associés à une meilleure santé et une longévité accrue. Chez les mâles, ces liens réduisent les blessures – sans doute grâce à une protection mutuelle – mais augmentent paradoxalement leur vulnérabilité aux maladies. Victoire Martignac, chercheuse en doctorat dans le département d’anthropologie évolutionniste de l’université de Zurich, co-autrice de cette étude dirigée par Robin Morrison explique pourquoi il n'existe pas de profil social « idéal » mais une stratégie ajustée à l’âge, au sexe et au contexte.
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