Des membres de l'ICE, la police fédérale de l'immigration. ©AFP - Spencer Platt / Getty Images via AFP
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Alors que l'administration Trump a annoncé un nouveau budget de 170 millions de dollars pour la police fédérale de l'immigration, le quotidien espagnol El País donne la parole à des migrants détenus dans un centre du Texas.

Juan a été arrêté pour excès de vitesse et conduite en état d'ivresse, Alejandro pour une bagarre de rue, Rey pour avoir percuté le coin d'une voiture avec la sienne. Ils sont Cubains, Mexicains, Béliziens, immigrés aux États-Unis, et racontent au journal El País leur quotidien dans le centre de détention IAH Polk de Livingston, Texas. Ils racontent les cafards, la nourriture immangeable et au goût de plastique, la chaleur insupportable. Face à ces conditions, certains choisissent l'auto-expulsion "En quatre ans aux États-Unis, j'ai demandé l'asile politique en tant que Cubain, ils me l'ont refusé. J'ai demandé la Sécurité sociale, ils me l'ont refusée, j'ai demandé mon permis de travail, ils me l'ont refusé" détaille Juan auprès d'El País. "Tout ça fait partie d'un système qu'ils ont mis en place".

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Originellement lancée par l'administration Biden pour permettre aux demandeurs d'asile de prendre rendez-vous aux points d'entrée du pays, l'application mobile des douanes et de la protection des frontières américaines, CPB Home, remaniée en mars par son successeur, propose désormais un bouton "auto-expulsion". Une possibilité présentée par l'administration Trump comme "une chance de partir avant de faire face à des conséquences plus grave" rapporte The Washington Post. Les personnes qui y ont recours n'ont pas besoin de passer devant un juge, et doivent payer elles-mêmes leurs billets retour. Largement mise en avant par l'administration Trump dans sa croisade contre l'immigration, elle révèle pourtant son incapacité à tenir ses promesses, analyse dans The Guardian une professeure américaine de sciences politiques : "identifier, arrêter, traiter et expulser un grand nombre d'immigrants est bien trop coûteux, surtout avec autant de batailles judiciaires et autant d'organisations prêtes à défendre les droits des migrants". L'auto-expulsion présente donc une alternative bien moins coûteuse pour le gouvernement, qui espère pousser les étrangers à y recourir en mettant en place des raids de la police fédérale de l'immigration.

La Corée du Nord veut miser sur le tourisme, mais ferme sa toute nouvelle station balnéaire aux étrangers

Le complexe a été inauguré en grandes pompes par Kim Jong-Un lui-même, il y a un mois. Sur un ancien site de tests de missiles de la côte est, le dirigeant de la Corée du Nord a coupé le ruban et visité Wonsan Kalma devant les caméras de la télévision d'Etat, dont on peut voir la vidéo sur le site d'Associated Press. Ouverte six ans après la date prévue, rappelle la BBC, la station balnéaire est une façon pour l'un des pays les plus pauvres du monde de miser sur le tourisme.

Un premier groupe de visiteurs russes s'est d'ailleurs rendu sur place début juillet, rapporte ABC News. Mais une semaine plus tard, la Corée du Nord a décidé d'interdire l'accès aux touristes étrangers.  Pas d'explication officielle, mais les spécialistes citent les infrastructures limitées et l'éloignement du site - 15 heures de vol depuis Moscou - relève Korea Times. Une chance peut-être pour la Corée du Sud d'obtenir un accord pour envoyer des touristes chez son voisin, dans le cadre de l'amélioration des relations dans la péninsule initiée par le nouveau président Lee Jae-Myung. "La Corée du Nord se rendra bientôt compte qu’elle ne peut pas compter uniquement sur la Russie ou la Chine pour le succès du complexe de Wonsan et qu’elle a besoin de touristes de la Corée du Sud voisine" estime Cho Han-bum, chercheur à l'Institut coréen pour l'unification nationale auprès du Korea Times.

L'équipe

  • Marie Dorcet