
Épisode 1/3 : Un mystérieux manuscrit runique
Lorsque l’impétueux professeur Octave Dubroc apprend qu’un volcan islandais, le Sneffels, est la porte d’entrée menant au centre de la Terre, il décide aussitôt de partir vérifier cette révélation stupéfiante en embarquant dans l’aventure son jeune assistant Axel mais aussi sa nièce Marguerite5 juill.
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21 min
Épisode 2/3 : Le Sneffels
Guidés par Hans, un chasseur islandais taciturne mais téméraire, le professeur Dubroc, Axel et Marguerite traversent les paysages hostiles et semés d’embûches de l’île avant de s’engouffrer dans les galeries labyrinthiques du fameux volcan…5 juill.
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20 min
Épisode 3/3 : Dans les entrailles de la Terre
Tout en affrontant de multiples péripéties, nos quatre aventuriers s’acheminent vers le centre de Terre, découvrant des mondes inconnus qui existent hors du regard des hommes. Une odyssée qui est aussi un voyage dans le temps bien au-delà des bornes de l’expérience humaine…5 juill.
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21 min
À propos de la série
Après avoir découvert qu'un volcan islandais permettait d'accéder au centre de la Terre, le scientifique Octave Dubroc se lance dans un voyage souterrain en compagnie de son assistant Axel, sa nièce Marguerite et leur guide, Hans. Un concert-fiction adapté du roman de Jules Verne.
"Écrit en 1864, Voyage au centre de la Terre est le troisième roman de Jules Verne, et le deuxième de la collection "Voyages extraordinaires" qu’il publiera en collaboration avec son éditeur Pierre-Jules Hetzel sur quatre décennies. Après l’expédition aérienne de Cinq semaines en ballon, Verne choisit cette fois de plonger ses personnages dans les entrailles de la planète pour une exploration souterraine de tous les dangers.
Tout commence par un mystérieux manuscrit runique indiquant qu’un volcan islandais, le Sneffels, est la porte d’entrée menant au centre de la Terre. Le professeur Otto Lidenbrock – ici renommé Octave Dubroc pour les besoins de l’adaptation – éminent spécialiste de géologie et de minéralogie, décide aussitôt de partir vérifier cette révélation stupéfiante. Alors que, dans le roman, il embarquait avec lui uniquement son assistant Axel, j’ai décidé que sa nièce Marguerite ferait également partie de l’aventure. Passionnée de botanique et héritière d’une histoire familiale engagée, celle des révolutions sociales et politiques de 1848, la jeune femme avait en effet toutes les qualités nécessaires pour contrarier les préjugés sexistes de son oncle et imposer sa hardiesse et sa détermination au sein de cette équipée. (Axel a d’ailleurs approuvé mon choix.) Guidés sur place par Hans, un chasseur islandais taciturne mais téméraire, ces trois personnages vont traverser les paysages hostiles de l’île avant de s’engouffrer dans les galeries labyrinthiques du fameux volcan (lequel existe bel et bien sous son nom complet de Snæfellsjökull), où ils vont découvrir un réseau complexe de milieux minéraux, végétaux et animaux d’une richesse et d’une ancienneté insoupçonnées.
Fondé sur un ensemble de connaissances scientifiques empruntant autant à la biologie qu’à l’hydrologie ou la paléontologie, le récit est aussi une étourdissante fantasmagorie sur ces mondes inconnus qui existent hors du regard des hommes, et sur la prodigieuse inventivité de la nature. En alliant ainsi la science et l’imagination, Jules Verne propose une méditation poétique et incarnée sur le « temps profond », cette échelle historique qui s’étend sur des millions d’années, bien au-delà des bornes de l’expérience humaine. En pleine révolution industrielle, avec une lucidité visionnaire, il met en garde par la même occasion ses contemporains sur les risques d’une exploitation excessive des ressources terrestres, annonçant entre les lignes le concept d’« Anthropocène » qui ne sera véritablement théorisé qu’à la fin du XXe siècle." Katell Guillou
« Jules Verne grandit en rêvant de prendre le large et d’aller explorer le monde. Passionné de sciences et d’innovations technologiques, il délaisse ses études d’avocat au profit de sa carrière d’écrivain. Ses romans lui permettent de voyager et ses voyages lui permettent d’écrire.
Très en vue au XIXème siècle, le cabinet de curiosités est un motif récurrent dans son œuvre. Cependant, qu’il s’agisse des profondeurs marines dans Vingt-mille lieues sous les mers, des airs dans Cinq semaines en ballon, ou de l’espace dans De la Terre à la Lune, l’objet d’étude n’est plus cloîtré dans un environnement muséal mais observé in vivo. Révéler ce qui existe et le partager dans une réflexion plus large. Dans cette Odyssée au centre de la Terre, la traversée des strates géologiques nous entraîne dans une exploration du temps et de l’Évolution, aux origines de la vie, vers les âges primitifs du monde.
En l’adaptant pour ce concert-fiction, Katell Guillou concentre l’action autour de quatre personnages, le professeur Dubroc, savant déterminé et intransigeant, son assistant Axel, jeune homme loyal, sensible et curieux, sa nièce Marguerite, jeune botaniste passionnée et audacieuse, et Hans, guide islandais – s’exprimant en danois, la langue officielle de l’Islande à l’époque – qui se distingue par sa discrétion et sa constitution robuste.
Odyssée au centre de la Terre. Tout est dans le titre pourrait-on croire, mais comme souvent « dans un voyage, ce n’est pas la destination qui compte mais toujours le chemin parcouru, et les détours surtout » comme le dit l’écrivain et réalisateur Philippe Pollet-Villard.
Le récit explore en effet la tension entre la volonté humaine et les forces naturelles, mettant en lumière la fragilité de l’homme face à l’immensité et à la puissance de la Terre.
C’est pourquoi l’ensemble de la création sonore – Musique, bruitages et ambiances – concourt à immerger les protagonistes dans un environnement gigantesque, parfois hostile, souvent déconcertant. La catastrophe guette nos aventuriers, et permet de conjuguer l’épique, le drame, le fantastique et la comédie. La composition musicale de Krishna Lévy épouse ces bascules dramatiques, dans une perspective cinématographique, alternant des séquences intenses, et d’autres plus contemplatives ou minimalistes. C’est une fiction en mouvement, qui nécessite un jeu d’acteur organique et pulsatile, et dont la langue est un outil d’exploration à part entière.
Odyssée au centre de la Terre est plus qu’un récit d’aventure, c’est une ode à la curiosité humaine, à notre besoin de comprendre le monde et de nous confronter à ses mystères. »
Baptiste Guiton
Texte de Katell Guillou, librement adapté de Voyage au centre de la terre de Jules Verne
Musique originale : Krishna Levy
Réalisation : Baptiste Guiton
Avec l’Orchestre National de France, dirigé par Jane Latron
Conseillère littéraire : Caroline Ouazana

Enregistré en public le 23 mai 2025 au studio 104 de la Maison de la Radio et de la Musique
une coproduction France Culture et Direction de la Musique et de la Création

Avec : Alain Fromager (Professeur Dubroc), Marilou Aussilloux (Marguerite), Geert Van Herwijnen (Axel), Erik Gerken (Hans), Olivier Balazuc (Fridriksson / un berger)
Bruitages : Elodie Fiat et Aurélien Bianco
Musiciens metteur en ondes : Etienne Pipard et Elsa Biston
Prise de son et mixage musique : Cédric Chatelus
Sound design et montage fiction : Pierre Lemaire
Prise de son et mixage fiction : Pierric Charles
Sonorisation : Julie Garraud, Nicolas Depas Graf, Philippe Thibault, Tahar Boukhlifa
Opérateurs plateau : Valentin Bobinet, Morgan Crézé, Valentin Azan-Zielinski
Lumières : Maxime Bayol, Raphaël Piot, Loren Palmer
Régisseuse de production : Catherine Déréthé et Vincent Combette
Assistante à la réalisation : Aurélie Miermont

L'équipe
- Production
- Réalisation
- Conseiller(e) littéraire
