5' chrono pour quelques flash sur la vie de Pierre Boulez, personnage à la fois central et décrié, admiré et détesté, autour de qui le milieu musical tout entier s'est construit et déchiré pendant près d'un demi-siècle...
Né le 26 mars 1925 à Montbrison, dans une famille sans lien particulier avec la musique. Et pourtant, dès l’enfance, une passion naît. Le piano d’abord, mais ce n’est pas l’instrument qui l’attire vraiment : ce qu’il veut, c’est composer. Direction Paris, pour suivre la seule voie qui l’inspire.
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A Paris, il rencontre Olivier Messiaen, son maître, son guide, une figure marquante. Boulez le choisit pour sa réputation de marginal, de « fou », préférant l’inconnu au conformisme. Très vite, il impose son style : exigeant, radical, provocateur. Dans la France de l’après-guerre, il incarne une jeunesse en colère, prête à bousculer l’ordre établi. Il rejette les compromis, défend une musique résolument tournée vers l’avenir.
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Influencé par Schoenberg et le dodécaphonisme, il dépasse ses maîtres. Il invente une nouvelle façon d’écrire la musique : libre, anarchique, affranchie des règles. Le compositeur devient aussi chef d’orchestre.
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En 1963, un Sacre du Printemps de Stravinsky révèle son génie au grand public. Une oreille hors norme, une énergie inépuisable, un sens aigu du détail. Le monde découvre un chef français hors du commun, bientôt invité à diriger les plus grands orchestres de la planète. Il ne cesse jamais de créer : l’IRCAM, l’Ensemble intercontemporain, la Philharmonie de Paris… autant de projets visionnaires. Mais Boulez reste insaisissable. Public, oui, mais discret. Quelques scandales, certes, mais pas d’histoire d’amour médiatisée, une vie privée bien gardée. Il voulait être, disait-il, « le compositeur sans biographie ».
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On le disait froid. En réalité, il était rigoureux, intransigeant, profondément exigeant. Même à la fin de sa vie, il restait un combattant, toujours engagé pour une idée forte de la musique. Ainsi, deux Boulez cohabitent : l’homme public, brillant et incontournable, et le solitaire, qui aimait se promener dans la Forêt-Noire, loin du bruit du monde.
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Pierre Boulez, c’est le destin d’un génie autoritaire, à la fois stratège de l’avant-garde, qui avait pourtant tout d'un utopiste, et qui a refaçonné la musique du XXe siècle avec une rigueur sans compromis.
Bibliographie générale
Bibliographie
“Une biographie rigoureuse d’un des compositeurs français les plus remarquables du XXe siècle, qui a marqué aussi bien le langage musical que la pensée et a créé des institutions de diffusion et de création qui lui survivent.” (Fayard Edition, 2019)
Nous remercions chaleureusement Christian Merlin, qui a été notre fil conducteur pour toute cette série !
Pierre Boulez, une vie sur le ring
Production – Lionel Esparza
Réalisation – Davy Travailleur
Collaboration éditoriale, documentation sonore & rédaction du site – Elise Dubost & Ysée Eichhorn
Prise de son – Cindy Legrumelec, Thomas Guignegane, Emmanuelle Maurs d'Incamp, Adelino Melo
Mixage – Matthieu Le Roux
Comédien (Pierre Boulez) : Guillaume Pottier
Invité(e)s – Christian Merlin, critique musical, musicologue et producteur à France Musique, Sophie Cherrier, flûtiste, soliste à l'Ensemble Intercontemporain, Claude Abromont, musicologue, essayiste et écrivain, Jean-Guihen Queyras, violoncelliste, ancien membre de l'Ensemble Intercontemporain, Laurent Bayle, ancien directeur de l'Ircam et de la Cité de la musique - Philharmonie de Paris, Stéphane Lissner, ancien directeur du théâtre du Châtelet, du festival d'Aix en Provence, de l'Opéra de Paris et de la Scala de Milan.
Remerciements à Ingrid Lecointe et l’ensemble de l’équipe des documentalistes de l’INA
L'équipe
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