Jean-Sébastien Bach, tu connais ? Le Boss du contrepoint. Orphelin à 9 ans, rebelle discret, infatigable artisan du divin, Bach laisse derrière lui une œuvre colossale . En 5’, suivez le parcours d’un homme qui n'avait d'yeux que pour la musique — et de la musique (presque) que pour Dieu.
- Raphaël Pichon, chef d'orchestre français (Paris, 1984 - )
- Pierre Charvet, producteur
- Corinne Schneider, productrice
- Bernard Foccroulle, organiste, compositeur, professeur d’analyse musicale, directeur d'opéra et de festival belge (Liège, 1953 -)
- Jean-Guihen Queyras, violoncelliste français (Montréal, 1967 - )
À écouter
Né en 1685 à Eisenach, Jean-Sébastien Bach grandit au cœur d’une famille de musiciens. Très tôt initié au violon et à l’orgue par son père, il est brutalement arraché à son enfance : orphelin à 9 ans, il est recueilli par son frère aîné, puis envoyé à Lunebourg pour poursuivre ses études. Là, il chante dans un chœur en échange de son instruction, jusqu’à sa mue qui met fin à sa voix… mais pas à sa vocation.
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Il débute alors une carrière d’organiste. De poste en poste, de Weimar à Arnstadt en passant par Mühlhausen, il perfectionne son art, affine son style, et défie ses employeurs. À Lübeck, il rencontre Buxtehude, qui l’influence durablement. Bach est jeune, passionné, un peu indocile. Il démissionne. Et recommence ailleurs.
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À Weimar, il reste presque dix ans. Il compose, se marie, devient Konzertmeister… avant d’être jeté en prison pour avoir voulu partir sans autorisation. Libéré, il entre au service du prince de Köthen : un protecteur éclairé qui lui offre un cadre propice à la création. C’est l’âge d’or, entre suites, concertos et drames intimes – comme la mort soudaine de sa première épouse.
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Remarié avec Anna Magdalena, entouré de ses enfants (dont plusieurs deviendront musiciens), Bach installe sa vie comme une ruche familiale et musicale. Mais quand la cour de Köthen perd de son intérêt pour la musique, il s’installe à Leipzig. Il y devient Cantor, compose chaque semaine pour l’église, dirige, enseigne… et compose encore.
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Bach travaille sans relâche. Mais son génie déroute. Trop complexe, trop profond ? Le public ne suit pas toujours, les modes changent. Lui reste fidèle à sa voie. Il compose jusqu’à l’aveuglement. Et quand il meurt en 1750, il laisse une œuvre monumentale. Peu reconnu de son vivant, il est aujourd’hui l’un des piliers de la musique occidentale.
Un homme du passé ? Certainement. Mais un passé qui parle au présent, avec une puissance et une vérité inépuisables.
Bibliographie générale
Filmographie
- Il était une fois Jean-Sébastien Bach (2003) de Jean-Louis Guillermou
Bibliographie
- Bach en son temps, Gilles Cantagrel, éd.Fayard, 1997
BACH, LE BOSS
Production - Saskia de Ville
Réalisation - Davy Travailleur
Documentation sonore - Elise Dubost & Ysée Eichhorn
Rédaction du site - Ysée Eichhorn
Prise de son - : Stéphane Poitevin, Bruno Mourlan, Tahar Boukhlifa & Étienne Rouche, Adelino Melo
Mixage - Pierric Charles
Lectures - Philippe Peythieu (Bach) et Sofia Anastasio
Invité(e)s - Bernard Foccroulle, organiste, compositeur et directeur d'opéra belge, ancien directeur général du Théâtre royal de la monnaie et du Festival d’Aix-en-Provence ; Corinne Schneider, musicologue, écrivaine et productrice de radio; Jean-Guihen Queyras, violoncelliste ; Pierre Charvet, compositeur et producteur de radio ; Raphaël Pichon, Chef d’orchestre
Documentaliste INA attitrée - Ingrid Lecointe
Nous remercions également l’ensemble de l’équipe des documentalistes de l’INA
L'équipe
- Productrice
- Réalisation
- Attaché(e) de production
