Bateau de pêche au port de Plobannalec-Lesconil, Finistère, lors du passage de la tempête Benjamin le 22 octobre 2025. ©AFP - Fred TANNEAU / AFP
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La tempête Benjamin s'étend jeudi sur toute la France métropolitaine, avec 19 départements en vigilance orange, pour vents violents, certains aussi pour des pluies-inondations.

"Que l'on soit sur l'extrême nord du pays, près de la Manche, ou que l'on soit à Biarritz, à la limite de l'Espagne, partout, les vents soufflent en rafales", indique, jeudi 23 octobre au matin sur franceinfo, Patrick Marlière météorologue et directeur général chez Medias-Weather. Entre 5 heures et 6 heures, les vents ont dépassé "les 135 kilomètres à l'heure sur le département de la Manche", et toute la façade atlantique va voir ces vents se renforcer, à la fois "du sud de la Bretagne quasiment jusqu'aux Pyrénées-Atlantiques, où là les rafales pourrait dépasser des 120 voire des 140 kilomètres à l'heure", précise le spécialiste. Et ce jusqu'à la mi-journée.

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Ce phénomène météo n'est pour autant pas étonnant à cette période de l'année, selon Patrick Marlière, même si on n'est moins habitués à voir ces tempêtes automnales sur le sud-ouest de la France que dans le Nord. Néanmoins, "la violence du phénomène et le fait qu'elle ait explosé, s'est intensifiée brutalement en quelques heures, est un peu plus surprenant". Il s'agit d'une "bombe météorologique", décrit Patrick Marlière, un terme qui s'applique lorsque la pression atmosphérique au centre d'une dépression perd au moins 24 hectopascals en 24 heures. "Ce phénomène va accentuer tout ce qui l'accompagne, c'est-à-dire les rafales de vent, la possibilité d'orage et évidemment sa vitesse de déplacement."

La tempête Benjamin, arrivée sur le sud de l'Angleterre va se diriger ensuite vers les pays scandinaves, explique le météorologue, qui annonce "une masse d'air beaucoup plus fraîche à partir de ce week-end".

Des explications éditées par Carol Sandevoir.