SpaceX a annoncé mercredi avoir désactivé plus de 2 500 récepteurs internet Starlink utilisés dans des centres de cyberfraude en Birmanie, où ce phénomène prospère malgré la répression, et alors que son implication dans ces complexes fait l'objet d'une enquête américaine.
La société Space X d'Elon Musk a annoncé mercredi avoir fermé plus de 2 500 récepteurs Starlink, utilisés dans des centres d'escroquerie à grande échelle à la frontière du pays. Des appareils disséminées sur les toits de ces usines à fraude, qui exploitent des milliers de travailleurs venues de toute l'Asie, forcés à escroquer en ligne pour des milliards de dollars.
À écouter
58 min
D'immenses complexes qui continuent à fonctionner "malgré la répression, et grâce à Starlink" indique le média exilé en ligne Frontiere Myanmar.
Dans une Birmanie longtemps restée coupé du monde, dirigée par la junte militaire, Starlink (qui n'est toujours pas officiellement autorisé là-bas) est "sorti de nulle part, pour devenir en quelques mois le plus grand fournisseur d'accès internet du pays, toujours déchiré par la guerre civile" depuis 2021, décrit le quotidien thaïlandais Bangkok Post.
En début de semaine, la junte au pouvoir a annoncé, via les médias qu'elle contrôle, avoir perquisitionné l'un des centres les plus connus, le KK Park, "arrêtant plus de 2 000 personnes et saisissant des dizaines de terminaux Internet par satellite Starlink", relaie le Washington Post, qui ajoute que "Ces opérations d'escroquerie ont été au centre de l'attention internationale la semaine dernière, lorsque les États-Unis et la Grande-Bretagne ont adopté des sanctions contre les organisateurs d'un gang cambodgien, et son chef présumé a été inculpé par un tribunal fédéral de New York".
Mais le site Mizzima News Agency, fondé par des dissidents birmans en exil, assure au contraire que l'opération a eu lieu dans un autre complexe, que le matériel saisi se limite à de vieux écrans. "Une publicité organisée", selon Mizzima, destinée à détourner l'attention internationale de ces centres d'escroquerie, justement dirigés par "des milices alliées au pouvoir", précise la BBC.
Le tout alors que "la junte reprend des territoires, contrôlés depuis deux ans par les groupes insurgés", ajoute le média britannique, sur la principale route qui relie la frontière chinoise au reste de la Birmanie.
Pour voir ce contenu, acceptez les cookies.
Pour afficher ce contenu X (anciennement Twitter), vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.
Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.
La Chine, qui soutient la junte contre ses opposants, grâce à des drones bons marchés, et qui soutient aussi l'organisation d'élections en décembre. Un scrutin qui écartera évidemment le parti d'Aung Sang Suu Ki, toujours en détention.
Pékin, "dont de nombreux ressortissants figurent parmi les victimes, a également fait pression sur Naypyidaw et sur les autorités locales pour démanteler ces camps", contrôlés par des groupes criminels chinois, explique la BBC et la revue Conflits.
Pour voir ce contenu, acceptez les cookies.
Pour afficher ce contenu X (anciennement Twitter), vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.
Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.
Troisième nuit de manifestations violentes en Irlande contre un centre d'accueil de demandeurs d'asile
Des centaines de personnes à nouveau rassemblés près de l'hôtel Citywest, transformé en centre d'accueil, à l'ouest de la capitale, explique The Guardian. "90 minutes de folie" titre The Irish Times.
Pour voir ce contenu, acceptez les cookies.
Pour afficher ce contenu X (anciennement Twitter), vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.
Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.
La police a essuyé "des tirs de feux d'artifices, de briques arrachées aux murs, et même l'assaut d'un sulky tiré par un cheval" relate de son côté le Belfast Telegraph.
Ces manifestations interviennent après l'agression sexuelle présumée d'une fillette de 10 ans, lundi. Plusieurs médias locaux ayant rapporté que l'auteur était un demandeur d'asile de 26 ans. Dans les slogans et sur les pancartes, des messages comme "Irish lives matter". Des habitants cités par le Belfast Telegraph déclarent que s'il y a bien un mécontentement, une "frustration" dans la région au sujet du centre, "ces violences sont le fait de personnes venues d'ailleurs dans le pays, pour provoquer des troubles".
Le maintien de l'ordre lors des manifestations anti-immigration a dans le passé laissé de mauvais souvenirs à la police irlandaise. The Irish Independant rappelle les émeutes de Dublin, en novembre 2023, qui avaient éclaté après une attaque au couteau contre des enfants. L'intervention des forces de l'ordre, "dépassées par le chaos, s'était soldée par des dommages considérables".
Selon les autorités, ces manifestations sont aujourd'hui organisées sur les réseaux sociaux, par des individus difficiles à identifier en raison de "la nature fracturée, non structurée du mouvement d’extrême droite anti-migrants en Irlande", relate The Irish examiner.
Le moustique prend ses quartiers en Islande
C'est "une première malheureuse" en Islande, titre le New York Times. Le pays était jusqu'ici l'un des seuls endroits au monde sans moustique, avec l'Antarctique, précise le Guardian. "Ce n'est officiellement plus le cas".
La petite bête a été découverte la semaine dernière, près de la capitale par un passionné d'insectes dans son jardin, selon le quotidien islandais Morgunblaðið. L'homme témoigne de sa perplexité devant ce qu'il croit d'abord être "une mouche bizarre". Il en capture trois, qu'il envoie dans un laboratoire, verdict : il s'agit bien d'un moustique de l'espèce Culiseta Annulata. Si un ou deux spécimens ont pu apparaître et disparaitre dans le pays selon les scientifiques, cette découverte "témoigne de la rapidité avec laquelle le changement climatique et la mondialisation transforment l'Islande". "Après avoir importé Halloween, l'Islande a désormais importé de véritables suceurs de sang" se désole The Reykjavík Grapevine.
L'explosion du nombre de touristes dans le pays, et avec eux d'avions, de navires de croisières et de cargos, offrent aussi aux insectes la possibilité de s'installer. Ces trois-là, pour l'instant, vont restés, bien au froid, "conservés dans un congélateur", au laboratoire, précise le New York Times.
Une question ? Une remarque ? Écrivez-nous !
Si vous souhaitez un approfondissement sur un sujet évoqué à l'antenne ou si vous voyez passer un thème que nous n'avons pas abordé, et pour alimenter la chronique interactive du samedi, écrivez-nous à l'adresse :
Rendez-vous également sur notre chaîne WhatsApp en suivant ce lien
L'équipe
- Journaliste
